Au commencement était le champ de bataille, lors des affrontements de clans à l’âge guerrier du Japon.
Fort de son sabre et de sa lance, le samouraï en était pourtant parfois privé pendant l’affrontement.
Il devait alors savoir faire face à mains nues aux adversaires, être capable de bloquer, de projeter, de briser et de maintenir.
À partir du XVIIe siècle et la période Edo, la paix entre les provinces japonaises a permis de laisser les lames au fourreau, mais a renforcé encore l’importance de ces techniques complémentaires, devenues techniques principales.
Dans les couloirs des palais comme dans les salles de police et les écoles, les besoins se sont multipliés. Variées dans leurs méthodes et dans les techniques mises en avant : frappes, projections, contrôles, clés articulaires, etc, elles identifiaient toutes un principe sous-jacent, un secret ancien du monde oriental : « Ju » (柔), traduit souvent en français par « souplesse », mais au sens de souplesse de l’esprit comme celle du corps, la capacité à s’adapter à la force et à l’intention d’un adversaire, en faisant en sorte d’utiliser sa volonté agressive contre lui.
C’est un art martial pour tous, exempt de brutalité !
Cet art de la souplesse est accessible à tout le monde, hommes, femmes, enfants à partir de dix ans. Ces très efficaces techniques de défense n’engendrent aucun risque : mais habileté, coordination, développement sensoriel et respect de son alter ego.